Au secours, votre gazon est envahi par la mousse ? Attendez avant d’asperger votre pelouse de produit anti-mousse ! Il existe des solutions bien plus écologiques.
Pourquoi pas d’anti-mousse ?
D’abord, parce que beaucoup de produits du commerce contiennent du sulfate de fer (ou sels de fer), un composant, certes efficace à court terme, mais qui à tendance à acidifier le sol. Et comme la mousse aime l’acidité, en quelques mois, elle repousse de plus belle !
Ensuite et surtout, parce que la grande majorité de ces produits ne sont pas écologiques pour un sou, et sont même toxiques pour les animaux domestiques. Et par conséquent, pour vous aussi !
Si vous optez quand même pour un anti-mousse, privilégiez les produits bio. Mais attention, ils sont souvent tâchants. Gare donc à ne pas déborder sur vos allées, terrasse, murets et jardinières. Et évitez que vos animaux posent leurs pattes sur le gazon pendant quelques jours si vous ne voulez pas les suivre à la trace !
des conditions favorables a l’apparition de la mousse
Le premier réflexe, c’est d’abord, d’identifier la ou les causes pour, éventuellement, les corriger L’apparition de la mousse sur le gazon est en effet souvent liée à un ou plusieurs facteurs :
- un manque d’aération sur un sol compacté ou très argileux, qui asphyxie les racines
- Des tontes trop courtes
- Une mauvaise fertilisation
- Un excès d’acidité
- Un manque d’ensoleillement
- Une humidité stagnante
Les solutions pour un gazon très « green » ?

1-AERER le sol au moins une fois par an
Cette opération se réalise avec un aérateur thermique, un rouleau spécial ou tout simplement, à la fourche-bêche ou à la grelinette selon la surface de votre pelouse. Il s’agit ainsi de faire des petits trous dans le gazon pour favoriser le passage de l’air jusqu’aux racines. Un peu de sable épandu ensuite pour le drainage et le tour est joué !
2-Scarifier au printemps et à l’automne
Au début du printemps et en automne, le sacrificateur est le meilleur ami du gazon ! Thermique, électrique ou manuel selon la surface, cet appareil permet, à la fois, d’enlever la mousse et de couper les racines du gazon enchevêtrées en surface. Du coup, ce dernier se réimplante mieux et plus dru !
3-Tondre moins court, mais régulièrement
Coupé trop court, le gazon peine et bien sûr, la mousse profite de l’aubaine ! L’idéal ? Entre 5 et 7 cm afin de limiter la pousse des herbes indésirables et surtout, les besoins en eau du gazon. Dans tous les cas, ne tondez jamais à moins de 3 cm et sur plus d’un tiers de la hauteur, mais faîtes-le régulièrement : une fois par semaine au printemps, et toutes les dix à quinze jours en été. A ce rythme, on peut en profiter pour utiliser la fonction mulching de la tondeuse, c’est-à-dire laisser l’herbe finement broyée se décomposer sur la pelouse. Et la nourrir ainsi naturellement !
4-Fertiliser au bon moment
Le gazon est un grand gourmand ! Il lui faut donc une fertilisation adaptée en mars et à l’automne : beaucoup d’azote, juste ce qu’il faut de phosphore et potassium. Favorisez les engrais biologiques spécifiques, à libération lente et en granulés pour ne pas brûler les graminées.
5-Penser aux couvre-sol
Inutile d’espérer : sous les arbres denses, les conifères acidifiants, dans les zones très ombragées ou très humides du jardin, même un gazon d’ombre sera à la peine ! Remplacez-le plutôt par des plantes couvre-sol adaptées : pervenches, muguet, géraniums vivaces, lierre… Bien plus joli qu’un gazon clairsemé !

Une Bonne alternative, la prairie fleurie
Vous l’avez compris, garder un beau gazon réclame beaucoup de temps et d’entretien ! Si vous avez une grande surface, pourquoi ne pas en transformer une partie ou créer des massifs de prairie fleurie ? Refuge pour la biodiversité, elle est aussi bien moins gourmande en eau et en énergie ! Et une fois semée comme le gazon, il suffit en effet de la faucher une ou deux fois par an.

Il existe en plus des mélanges variés très sympa. Retrouvez des mélanges bio sur : http://www.fermedesaintemarthe.com/CT-3111-prairies-fleuries.aspx